jeudi 6 mars 2008

Les cultures de la Limagne










Le mercredi après-midi, nous nous sommes arrêté sur une ferme de grande culture située dans la limagne. La plaine de la Limagne est composée d’un sol argilo-calcaire (35-55% d’argile). C’est un sol qui absorbe bien les 400 mm d’eau annuel et qui nécessite un bon drainage. Son propriétaire, Christophe Cauthier exploite cette entreprise en GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) avec son frère ainé. Un GAEC est une forme juridique qui se rapproche à une société. L’entreprise comprend 120 hectares de terre cultivable dont seulement 56 sont en propriété. De plus, 100 de ces hectares sont irrigables ce qui est un atout majeur pour l’avenir principalement dans la culture de mais de semence. Puisqu’ils possèdent beaucoup d’équipements, ils font aussi du travail à forfait.

Les cultures pour cette année sont : 26 ha de mais semence, 26 ha de betterave à sucre, 27 ha de blé, 37 mais consommation humaine et quelques hectares de jachère. À une époque 80 à 100% des cultures furent du mais semence. Les cultures sont stratégiques, car elles sont à 97% sous contrat. Les contrats sont réalisés avec les coopératives locales. Limagrain, coopérative de vente de semence, se situe très près de l’entreprise. La betterave à sucre est aussi vendue à une coopérative qui les transforme en sucre de table. Le blé pour sa part est aussi vendu à une coopérative de blé, Nomagri, ou à l’usine de pain qui n’est pas loin. Le mais consommation humaine sera transformé en «gâteau apéro». On peut dire que ce producteur a misé sur la valeur ajoutée de ses grains afin de se garantir un prix raisonnable. Il est clair que les coopérative ont joué un rôle cruciale dans la survit de son entreprise, car c’est eux qui ont trouvé les filières valorisant le produit brute.

Parfois on voit des machines qui nous impressionne par leur ingéniosité ou leur taille, bien c’est le cas de cette récolteuse à betterave. Cet engin est neuf de l’an passé et n’a coûté plus de 200 000 € (310 500 $ CAN). C’est la machine qui fait le plus de travaux à l’extérieur. Ce mastodonte peut récolter jusqu’à six rangs de betterave à la fois.

Par ailleurs, lors de notre tourisme agricole, M. Christian Liabeuf était sur place. Producteur de grandes cultures et président de la Société d’Aménagement Foncier Rural (SAFR) de l’Auvergne cet homme en avait beaucoup à dire! Le but de la SAFR est de promouvoir l’implantation de la relève sur de nouvelles fermes. Le fonctionnement est relativement simple, si une ferme vient à vendre et qu’un étudiant est intéressé la SAFR achète le fond de terre provisoirement. En attendant que le jeune est terminé ses études la société loue la terre afin de payer les intérêts de cette dette. Au bout de deux ans maximum la terre est revendue au jeune 110% de ce qui avait été payé à la base. Près de la moitié du fond de terre auvergnat est transigé de cette façon!

De plus, M. Liabeuf s’est beaucoup impliqué dans l’instauration du système d’irrigation de la Limagne Noire peu conventionnelle. Au lieu de prélever l’eau dans les étendues d’eau, on puise les eaux rejetées par l’usine d’épuration de Clermont-Ferrand. Cette eau est soumise à de rigoureux test de salubrité et performe très bien étant classé qualité baignade. L’usine d’épuration est une source inouïe, car la capacité de rejet est de 50 000m3/jour alors que l’utilisation présente lors des pointes n’est que de 24 000m3/jour. Plus de 1400 ha sont reliés à ce réseau et ce chiffre ne fait qu’augmenter vu l’intérêt qu’il y aura dans les prochaines années.

Pour conclure, cette visite nous a permis de réellement voir des cultures, des techniques et des organisations différentes. Peut-être que certaines de ces pratiques pourront être reproduites ici à notre avantage. Ce fut très agréable!

Vincent FORTIER et Simon ARÈS

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2 commentaires:

mr a dit…

Bonjour les amis,
un mot pour corriger l'orthographe du nom : M CAUTIER

marie renée

mr a dit…

Et sinon, je suis venue sur le blog pour vous dire au revoir et vous souhaiter une fin excellente de voyage à Paris.
Je voulais être au car ce midi mais je suis sortie trop tard de mon stand "portes ouvertes"
à une prochaine !
Marie-renée, le 8 mars